I
Immunité
Privilège accordé par le roi à un propriétaire civil ou un établissement ecclésiastique, l'exemptant de la contrainte des agents royaux (comtes), notamment en matière de levée d'impôts et de jugement de délits mineurs. L'exemption concerne certaines terres d'origine fiscale ou gratifiées d'un tel privilège par le souverain (sous les Carolingiens, la plupart des terres ecclésiastiques). Son chef (immuniste) a délégation d'autorité publique, sauf cas particulier (meurtre, incendie, etc.). Il semble que les immunités ecclésiastiques ont dû peu à peu choisir cet homme (qu'elles rémunéraient en terre) parmi les puissantes familles voisines: cet avoué (voir ce mot) seconde manière fait alors figure de "protecteur" (souvent tyrannique) de l'immunité, dont il se prétend parfois seigneur, exigeant corvées, gîtes et procurations, tailles, corvées, banalités vis-à-vis des hommes de l'abbaye, voire désignant l'abbé. Durant le premier âge féodal, l'immunité a perdu son sens primitif et finit par n'être qu'un privilège exclusif des terres ecclésiastiques. Le seigneur, abbé ou évêque, y exerce les droits royaux, surtout la justice. Il confie à un laïc, l'avoué, la défense de ses intérêts auprès du roi et l'exercice des droits interdits à un homme d'Église. Sur la position de l'avoué voir ce mot.
Imposte
Corps de moulures couronnant un piédroit ou un support vertical sans chapiteau et recevant la retombée d'un arc.
Indiciaire
Chroniqueur au service d'un grand personnage.
Indulgence
Rémission accordée par le pape de la peine temporelle due pour les péchés pardonnés.
Intendant
Régisseur d'un grand domaine.
Interdit
Sentence ecclésiastique qui interdit l'octroi de tout sacrement et la célébration de tout office religieux dans une zone délimitée. A ne pas confondre avec l'excommunication.
Investiture
Mise en possession d'une terre ou d'une charge. Investiture féodale, cérémonie suivant immédiatement l'hommage et la fidélité: le seigneur remet au vassal un objet (gant, bâton, bannière) symbolisant le fief concédé. Querelle des Investitures: au XIe siècle, à l'égal des autres seigneurs, évêques et abbés sont fréquemment investis de leur charge par un laïc. Le phénomène est répandu surtout en Germanie où les évêques sont dans la main de l'empereur. Donnant à cette occasion, comme objets symboliques, la crosse et l'anneau, celui-ci prétend leur conférer l'investiture de leur charge spirituelle, comme de la temporelle. Longues luttes des papes contre cet abus (XIe-XIIe siècles).
Privilège accordé par le roi à un propriétaire civil ou un établissement ecclésiastique, l'exemptant de la contrainte des agents royaux (comtes), notamment en matière de levée d'impôts et de jugement de délits mineurs. L'exemption concerne certaines terres d'origine fiscale ou gratifiées d'un tel privilège par le souverain (sous les Carolingiens, la plupart des terres ecclésiastiques). Son chef (immuniste) a délégation d'autorité publique, sauf cas particulier (meurtre, incendie, etc.). Il semble que les immunités ecclésiastiques ont dû peu à peu choisir cet homme (qu'elles rémunéraient en terre) parmi les puissantes familles voisines: cet avoué (voir ce mot) seconde manière fait alors figure de "protecteur" (souvent tyrannique) de l'immunité, dont il se prétend parfois seigneur, exigeant corvées, gîtes et procurations, tailles, corvées, banalités vis-à-vis des hommes de l'abbaye, voire désignant l'abbé. Durant le premier âge féodal, l'immunité a perdu son sens primitif et finit par n'être qu'un privilège exclusif des terres ecclésiastiques. Le seigneur, abbé ou évêque, y exerce les droits royaux, surtout la justice. Il confie à un laïc, l'avoué, la défense de ses intérêts auprès du roi et l'exercice des droits interdits à un homme d'Église. Sur la position de l'avoué voir ce mot.
Imposte
Corps de moulures couronnant un piédroit ou un support vertical sans chapiteau et recevant la retombée d'un arc.
Indiciaire
Chroniqueur au service d'un grand personnage.
Indulgence
Rémission accordée par le pape de la peine temporelle due pour les péchés pardonnés.
Intendant
Régisseur d'un grand domaine.
Interdit
Sentence ecclésiastique qui interdit l'octroi de tout sacrement et la célébration de tout office religieux dans une zone délimitée. A ne pas confondre avec l'excommunication.
Investiture
Mise en possession d'une terre ou d'une charge. Investiture féodale, cérémonie suivant immédiatement l'hommage et la fidélité: le seigneur remet au vassal un objet (gant, bâton, bannière) symbolisant le fief concédé. Querelle des Investitures: au XIe siècle, à l'égal des autres seigneurs, évêques et abbés sont fréquemment investis de leur charge par un laïc. Le phénomène est répandu surtout en Germanie où les évêques sont dans la main de l'empereur. Donnant à cette occasion, comme objets symboliques, la crosse et l'anneau, celui-ci prétend leur conférer l'investiture de leur charge spirituelle, comme de la temporelle. Longues luttes des papes contre cet abus (XIe-XIIe siècles).
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