Saint-Jean-d'Acre (Israël): la trace des croisés (1104)
C’est grâce à l’aide de la flotte génoise, comme ils le firent en d’autres lieux de Terre Sainte situés sur la côte, que les Croisés parvinrent à s’emparer de Ptolémaïs ou Acre, quelques années après la conquête de Jérusalem ( 1104). De nos jours, la plupart des circuits touristiques organisés en Israël, passent par cette cité qui jouait déjà un rôle prépondérant sous le règne d’Alexandre le Grand. 2000 ans avant J-C, des tablettes d’argile égyptiennes prouvent les faits.
Saint-Jean d'Acre (photo C.Bélingard, octobre 2000)
Conquise en 638 par les musulmans, Acre fut prise par Baudouin de Hainaut, avec l’aide de la flotte génoise. Les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem lui donnèrent le nom Saint-Jean-d’Acre. Son arrière-pays étant particulièrement riche ( orge, maïs, coton, vigne, soie), elle devint très vite le premier port de la Méditerranée orientale. La ville fut reprise par Saladin en 1187 . Mais en 1190, lors de la troisième croisade, Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste parvinrent à reconquérir Saint-Jean-d’Acre. Ils en firent alors la capitale du royaume des Croisés.
Jusqu’en 1291, la ville fut un grand centre intellectuel chrétien et juif. Un siècle plus tard, elle tomba entre les mains de Mamelouks. Cette date marqua la fin du royaume latin de Jérusalem et de la présence occidentale en Terre Sainte.