Un prince capétien à Limoges
Toute la presse régionale en a parlé, ce dix-huit février 2010. Jean d’Orléans est venu à Limoges donner une conférence. Fils du Comte de Paris, duc de Vendôme, il fait aujourd’hui figure de prétendant au trône de France, si la Monarchie était rétablie. Pour lui , celle-ci est "une espérance" et il insiste sur le fait que la France est à ses yeux "monarchiste de cœur et républicaine de raison". Alors qu'il a essentiellement mené une vie professionnelle dans la banque, le prince Jean d'Orléans s'est attaché depuis 10 ans à visiter la France et à mettre en avant son patrimoine historique et culturel.
Jean d'Orléans à Limoges, 18 février 2010 (France3)
Le prince est un descendant direct de Louis XVIII . Par ailleurs la généalogie « abrégée » de la famille de France, publiée sur son site Internet, le rattache également à Henri IV, mort en 1610, cela fait exactement 400 ans. L’année 2010 est d’ailleurs officiellement l’année Henri IV. Henri de Navarre avait porté au pouvoir la maison de Bourbon, une branche cadette de la dynastie capétienne. Il compte parmi les grands rois de France, malgré un règne relativement court. L’histoire retient en particulier qu’il mit un terme aux guerres de Religion avec l’Edit de Nantes. Henri IV qui avait d’ailleurs séjourné à Limoges en 1605. Le 14 octobre , il alla dîner à Montjovis, sur une des collines emblématiques de Limoges, où était dressé un théâtre. C’est là qu’il reçut les honneurs des compagnies de la ville, parmi lesquels « des ecclésiastiques avec leurs croix au nombre de 1500 », puis le « vice Sénéchal avec ses archers », enfin « Messieurs les consuls avec les plus notables bourgeois ». Le chemin par lequel le roi passait était tendu de tapisseries jusqu’à son logis…et bordé d’un côté du régiment de ses gardes et de l’autre des compagnies de la ville. « A la porte Montmailler, il y avait quantité de représentations, emblèmes et belles devises, et aussi la musique. C’est à cette porte que le roi reçut les clefs de la ville. Il fut ensuite conduit en l’église Saint-Martial où il fut reçu par l’évêque et où fut chanté « Te Deum laudamus ». « Les châsses ouvertes, il baisa dévotement le chef de Saint-Martial apôtre de la Guyenne. En sortant de l’église, il fut conduit à la lueur des flambeaux par les rues Manigne, des Bancs, et Ferrerie jusqu’à son logis du Breuil. Le lendemain, les Consuls lui firent remettre deux pièces d’or qu’il emporta aux Tuileries pour en achever la décoration et les inscriptions.