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Le Limousin médiéval par Christian Bélingard

Saint-Léonard sur la route de Compostelle

Christian Bélingard

Le culte des reliques de Saint-Léonard, mentionné comme la première étape importante sur la Via Lemovicensis  ou voie limousine par Aymeri Picaud, a pris une envergure incroyable dés le XIème siècle, non seulement dans sa province d'origine mais en réalité dans tout l'Occident chrétien. On retrouve par exemple les célèbres chaînes "ex-voto"   visibles à l'église de Saint-Léonard de Noblat dans plusieurs sanctuaires en Bavière ou au Tyrol. Le 6 novembre, jour anniversaire de la mort du saint, était un jour chômé dans une ville comme Rimini (Italie) et on y délivrait cette occasion un captif. Au total, on recenserait quelques 800 lieux de culte, répartis dans une vingtaine de pays, au nombre desquels il faut citer bien sûr la France, mais aussi l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la  Belgique, la Grande-Bretagne, la Pologne, etc..

 

reliques saint léonard et châsse

châsse-reliquaire de Saint-Léonard (trésor de l'église)

 

Aymeri Picaud consacre une place relativement importante à Saint-Léonard dans son célèbre "Guide". On a même pu penser que le Poitevin avait pu être  chanoine en ce lieu. Il connaissait par exemple la façon dont étaient partagées à Saint-Léonard de Noblat les offrandes entre les chanoines et l'hôpital.

 

Ce qui est également notable, c'est que l'on retrouve parfois Saint-Léonard associé à Saint-Jacques le Majeur sur les différentes routes de Compostelle. C'est le cas à Beaumont, en Corrèze, à Pierre-Perthuis, près de Vézelay, ou à Zamora en Espagne, mais aussi dans les églises Saint-Jacques de Bruges ou de Rothenburg. Autant d'indices qui confirment la renommée acquise par l'ermite de Noblat au fil des siècles, notamment sur les routes fréquentées par les pélerins qui se rendaient en Galice.

localiser Saint-Léonard

 

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Commentaires
U
<br /> dans votre carte (je retiens l'idée de situer les endroits dont on parle de cette façon, en mode page je pense ?)Aurillac est citée mais ne possède pas de tracé, or Aurillac était aussi une étape<br /> dans les parcours pour Compostelle, pour les pelerins venant du Puy notamment, peut-être n'est-ce pas assez connu ?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> merci de votre intérêt; dans mon ouvrage "de vézelay à saint-jacques de compostelle"  aux pages 96-97-98, il est question des chemins qui traversaient au Moyen-Age la région d'Auvergne. Si<br /> l'on s'en tient aux seules indications du Guide du Pélerin du XIIème siècle, Aurillac n'est pas sur une des quatre voies citées par le manuscrit médiéva. Je complète ma réponse avec mon dernier<br /> article concernant " Aurillac sur le chemin Auvergnat" ( accessible aussi par le menu horizontal de la bannière, onglet "via lemovicensis"<br /> <br /> <br /> <br />