Merchant de chauvets ( vendeur de marrons)
12
févr.
2010
En occitan, une châtaigne cuite sous la cendre s'appelle "chauvet". Durant l'hiver, la tradition des marchands de marrons perdure dans les rues de nos cités, en particulier à Paris. Le photographe Paul Martinez a immortalisé l'un de ces vendeurs ambulants avec son triporteur:
Un auteur limousin, Jaumeta Beauzetie, a également laissé un très beau texte en occitan que je vous invite à découvrir:
" Sei un verai Ponticaud: ai aprengut la lenga dins las ruàs coma mos companhs. L'ivern, ieu vende daus chauvets et l'estiu de la glaças. Passe totas mas matinadas a preparar las chastanhas achaptadas au merchat, la lenha, la machina e tot es preste quand los obriers tòrnan passar a una ora demià...Si passatz per alai e sentez una bona odor de chauvets e si vesetz una machina lusenta emb una chaminada de coire d'onte suert una espessa fumada de lenha, arrestatz-vos-e demandatz: - Mossur Joanton, balhatz-me de las chastanhas et de las bravas!"
traduction:
" Je suis un vrai Ponticaud (1): j'ai appris la langue dans les rues avec ma compagne. L'hiver, je vends des marrons sous la cendre et l'été des glaces. Je passe toutes mes matinées à préparer les châtaignes achetées au marché, le charbon, la machine et tout est prêt quand les ouvriers repassent à une heure et demie... Si vous passez par là et que vous sentez une bonne odeur de châtaignes sous la cendre et si vous voyez une machine luisante avec une cheminée en cuivre d'où sort une épaisse fumée de charbon, arrêtez-vous et demandez: - Monsieur Joanton, donnez-moi des châtaignes et des belles!"
(1) Ponticaud: habitant du quartier des Ponts à Limoges
texte tiré de l'ouvrage "Gents de mestier" de Jaumeta Beauzatie, Limoges, Crdp, Ieo,1983
écoutez le texte "Merchant de chauvets" en occitan " Sei un verai Ponticaud: ai aprengut la lenga dins las ruàs coma mos companhs. L'ivern, ieu vende daus chauvets et l'estiu de la glaças. Passe totas mas matinadas a preparar las chastanhas achaptadas au merchat, la lenha, la machina e tot es preste quand los obriers tòrnan passar a una ora demià...Si passatz per alai e sentez una bona odor de chauvets e si vesetz una machina lusenta emb una chaminada de coire d'onte suert una espessa fumada de lenha, arrestatz-vos-e demandatz: - Mossur Joanton, balhatz-me de las chastanhas et de las bravas!"
traduction:
" Je suis un vrai Ponticaud (1): j'ai appris la langue dans les rues avec ma compagne. L'hiver, je vends des marrons sous la cendre et l'été des glaces. Je passe toutes mes matinées à préparer les châtaignes achetées au marché, le charbon, la machine et tout est prêt quand les ouvriers repassent à une heure et demie... Si vous passez par là et que vous sentez une bonne odeur de châtaignes sous la cendre et si vous voyez une machine luisante avec une cheminée en cuivre d'où sort une épaisse fumée de charbon, arrêtez-vous et demandez: - Monsieur Joanton, donnez-moi des châtaignes et des belles!"
(1) Ponticaud: habitant du quartier des Ponts à Limoges
texte tiré de l'ouvrage "Gents de mestier" de Jaumeta Beauzatie, Limoges, Crdp, Ieo,1983
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