Les pélerins de Saint-Jacques partaient au printemps
Dans la France médiévale- et dans d'autres pays voisins de la chrétienté- le long voyage vers la tombe de l'apôtre Saint-Jacques le Majeur commençait aux beaux jours pour finir à l'automne au moment du retour. Le grand développement du pélerinage de Compostelle, en particulier au XIIème siècle, a beaucoup marqué une région comme le Limousin.
Pélerins à pied et à cheval, Heures dites de la Duchesse de Bourgogne (XVème siècle)
Musée Condé, Chantilly
Il faut rappeler que la "Via Lemovicensis" ( ou voie Limousine) était l'un des quatre chemins décrits dans le Guide du Pélerin d'Aymeri Picaud ( écrit au XIIème siècle et attribué à un moine de Parthenay-le-Vieux). Cette voie aboutissait à Ostabat en Pays Basque où se rejoignaient trois des quatre chemins du Guide. Le Limousin actuel était par ailleurs traversé par des "variantes" de l'itinéraire dit de Vézelay comme le célèbre "Chemin de Bruges" qui relait la Belgique à Compostelle via Rocamadour ( voir ici). De nombreuses localités limousines étaient donc traversées par les Chemins de Saint-Jacques et ont souvent conservé des vestiges qui seront présentés en alternance avec des incursions sur le "Camino Frances" ( Espagne).
écoutez ici la grande chanson des pélerins de Saint-Jacques dans sa version occitane du XIVème siècle, connue également comme la chanson des Aurillacois dans le Cantal ( chantée par Jan Dau Melhau)