La pêche des étangs avant le Carême
16
mars
2010
B.N.F, Latin 9333, fol. 80, pêche en
Rhénanie au XVème siècle
Pendant le Carême, l'Eglise interdisait de manger de la viande. C'est pourquoi les étangs seigneuriaux étaient vidangés juste avant cette période de jeûne obligatoire. Les archives départementales de la Dordogne conservent ainsi les recommandations de la châtelaine de Douillac ( paroisse de La Rochette en Limousin) qui sont encore très strictes au XVIIIème siècle en ce qui concerne l'entretien de ses étangs. En 1752, la comtesse de Taillefer impose par écrit à son fermier de "nourrir le poisson qui aura été remis caresme prochain dans les estangs et pescheries à l'empoissonnement desquels le sieur Chabrol sera appelé"(1).
On retrouve trace de ces coutumes dans d'autres régions. Ainsi les étangs briards de la région de Meaux étaient administrés, avant la Révolution, suivant des rythmes qui découlaient également du calendrier religieux: "la vente du poisson s'effectuait pendant le Carême, les Quatre-Temps, les Vigiles des fêtes, les trois jours de Rogation, les vendredi et samedi de chaque semaine, soit 146 jours par an.(2).
Cependant la pêche était souvent anticipée dés l'automne. En effet les conditions climatiques ne permettaient pas tous les ans d'effectuer le "déssechement" des étangs dans de bonnes conditions. Le mois d'octobre pouvait ainsi s'avérer beaucoup plus propice que les mois suivants, avant le début des gelées.
(1) Un village arédien sur la route de Compostelle, C.Bélingard, Fanlac, p174On retrouve trace de ces coutumes dans d'autres régions. Ainsi les étangs briards de la région de Meaux étaient administrés, avant la Révolution, suivant des rythmes qui découlaient également du calendrier religieux: "la vente du poisson s'effectuait pendant le Carême, les Quatre-Temps, les Vigiles des fêtes, les trois jours de Rogation, les vendredi et samedi de chaque semaine, soit 146 jours par an.(2).
Cependant la pêche était souvent anticipée dés l'automne. En effet les conditions climatiques ne permettaient pas tous les ans d'effectuer le "déssechement" des étangs dans de bonnes conditions. Le mois d'octobre pouvait ainsi s'avérer beaucoup plus propice que les mois suivants, avant le début des gelées.
(2) Jean-Michel Derex, les étangs briards de Meaux à la veille de la Révolution, p339
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